L'abécédaire d'ABCDE

A comme association. Depuis l’année de notre création, 1996, et quels que soient  nos engagements et les difficultés que ceux-ci pouvaient susciter, le respect de l’exacte définition de ce mot a été pour nous essentiel : « mise en commun permanente des activités de plusieurs personnes dans un but non lucratif ». ABCDE  est plurielle et en est fière. Des femmes, des hommes, des retraités, des actifs, la constituent, dans l’éventail de cultures, d’origine et de sensibilités politiques le plus large.  Inféodée à aucun parti politique par principe, notre association ne brigue aucun pouvoir pas plus qu’elle ne tolère quelconque récupération.

B comme Bonifacienne. Habitants et/ou natifs de la cité, l’appartenance à Bonifacio et à la Corse de notre association est naturelle. Plus qu’un cadre de vie, Bonifacio lie chacun d’entre nous par les valeurs de son patrimoine naturel et historique, par le potentiel de mieux-être à partager qui dépasse largement ses remparts. Qu’à cela ne tienne, des Bonifaciens aussi savent résister. Et leurs voix dépassent également largement les remparts !

C comme comprendre. En plus de dix ans d’existence, en unissant les capacités de chacun, et dans la richesse du débat, c’est à une permanente remise en questions que nous nous livrons. Selon l’angle d’approche ou le point de vue, en mettant en commun les observations, les recherches, en analysant ensemble, nous nous efforçons de déchiffrer, de décoder, d’interpréter ce qui nous entoure. L’actualité comme l’histoire ancienne  nous talonnent parfois ; telle idée claire devient certitude, telle autre se dissout, nous ne prétendons pas à la connaissance universelle.

D comme défendre. Vient un moment où comprendre et convaincre semble ne plus suffire. Pour protéger et aider, il faut alors se battre. Notre association est agréée, peut ester en justice, siège auprès d’institutions, sans pour autant se substituer à la loi commune ou à ceux qui sont chargés de la faire respecter. Nous ne nous positionnons pas en contre-pouvoir, mais nous entendons nous exprimer librement sur les choix, justes, équitables et solidaires, à effectuer dans le souci d'un bien commun. La rumeur nous a souvent prêté telle ou telle action imaginaire, tel ou tel pouvoir de veto, attisant contre notre association de tenaces rancoeurs. Pourtant notre porte a toujours été ouverte au dialogue, et dans la transparence nous avons toujours privilégié l’explication, la prévention avant l’action.

E comme environnement. Un universitaire disait un brin provocateur, " l’environnement c’est ce qui reste quand on a détruit la nature ". Comment pouvions nous imaginer en 1996 que, outre les problèmes environnementaux généraux, le réchauffement climatique, l’appauvrissement de la biodiversité, la crise énergétique, la captation spéculative des espaces urbains et naturels, nous serions confrontés avec la même intensité à  l’irresponsabilité,  la méconnaissance voire la médiocrité des décideurs, publics ou privés quel que soit leur niveau de prise de décision.