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ABCDE à Bonifacio
ABCDE à Bonifacio
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6 juillet 2010

Au fil de la presse locale

Le Collectif Loi Littoral a précisé ses positions quant au PLU de Bonifacio et les remous récents que l'annulation de certains zonages a provoqués :

 

Le Collectif loi Littoral se réjouit de la victoire de l’association ABCDE concernant l’annulation d’un grand nombre de zonages particulièrement symboliques du PLU de Bonifacio. ABCDE sauve ainsi Cannetto, Ballistra, Paraguano, etc. Le jugement de la Cour d’Appel Administrative a également annulé des zonages de Rondinara démontrant, si besoin était, que le permis tacite accordé au banquier Lefèvre pour ses 54 constructions est scandaleux. Il a en effet “obtenu” ce permis de construire sur une zone déclarée inconstructible par la C.A.A. 

 La Loi Littoral doit s’imposer pour tout document d’urbanisme aux 220 communes concernées qui doivent tenir compte des espaces remarquables définis, du refus du mitage et de la constructibilité obligatoirement limitée dans les  espaces proches du rivage.

Le jugement de la Cour Administrative d’Appel de Marseille permet ainsi de rappeler que cette loi est l’expression d’un Développement harmonieux et durable.

Il demeure regrettable qu’une fois encore une association ait du se substituer aux contrôles d’un Etat  dont la défaillance récidiviste finit par s’apparenter à un autisme complice. (24 juin 2010)

 

 

 

A Bunifaziu les lois d’urbanisme seront-elles appliquées ?

 La Cour Administrative d’Appel a tranché et annulé certains zonages du PLU approuvé par l’ancienne municipalité, provoquant des « remous » au sein des socioprofessionnels de la construction et de la nouvelle équipe municipale. On pourrait résumer leurs positions ainsi : pour les premiers il faudrait construire coûte que coûte quel que soit l’endroit, pour le second les lois devraient être modifiées, le maire parlant même d’autoriser le mitage !

 

Un « mitage » qui autoriserait le « pastillage » des côtes et permettrait les constructions Séguéla, Delsol, Sulitzer, Martinolle, etc. ?


Nous tenons à rappeler aux amnésiques que la loi Littoral n'a pas été élaborée par les associations mais a été votée à l'unanimité des parlementaires, qu'elle a été plébiscitée par 80 % des Corses lors de différents  sondages et qu'il est dans les attributions des maires et des préfets de faire appliquer les lois.

Comme trop souvent, devant la passivité volontaire des services de l'État et la complicité d’élus, les associations, mues par le seul intérêt collectif et faisant acte de citoyenneté, doivent se substituer à ces derniers.

La diabolisation des associations ne doit pas masquer le manque de courage politique.

Sans gardes fous, sans cadres légaux, la Corse est en passe de devenir une zone de non droit. Cette faillite de l'État est le terreau qui nourrit les dérives de tous ordres. Au nom du "diviser pour mieux régner", elle fait le lit de pratiques extrêmes.

Un peu de décence, ne nous trompons pas d'ennemis! Cessons de faire des associations les boucs émissaires responsables de tous les maux!

 

Le Collectif Littoral refuse que la « loi des plus forts » règne et affirme son total soutien à l’association ABCDE, qui agit au nom de l’ensemble des organisations qui ont adhéré au principe de l’application en Corse de la loi Littoral.                  

                                                                                                                                              (30 juin 2010)


nota bene :     Au moment où le monde ne parle que de « développement durable », les décideurs de Bunifaziu et d’ailleurs liront avec profit les très récents textes que des universitaires corses viennent de publier sous la direction de M.A. Maupertuis (éditions Albiana,  “La Corse et le développement durable” avril 2010) :

 

           « Le tourisme conçu comme une simple manne ou comme un secteur économique moteur amplifiera en fait les tensions et les déséquilibres hérités du passé. En décréter la durabilité et l’innocuité d’un point de vue social ou environnemental serait se voiler la face… »


           « Eriger la croissance durable comme une stratégie de développement économique et humain, assimiler l’identité et l’environnement à du capital, penser que seules les innovations techniques, fussent-elles dans le domaine des énergies renouvelables, permettront de compenser les dommages et les pertes engendrées par une surexploitation des ressources est un leurre. … »
 
            « …La capacité de charge touristique d’un territoire est le seuil au-delà duquel le tourisme devient un problème… Des moyens techniques existent pour régler les problèmes liés à l’expansion de l’immobilier touristique et à la concurrence pour le foncier que se livrent les acteurs. Leur mise en œuvre s’appuie sur les documents d’urbanisme eux-mêmes, encadrés par les documents de planification d’envergure infrarégionale et régionale. »

 Ces documents d’urbanisme ne sont que les  PLU et le PADDUC qui, en respectant les lois d’urbanisme, permettraient  à toutes les parties prenantes de « vivre ensemble de manière durable », un « vivre ensemble » que le Collectif Littoral appelle de ses voeux.

 

 

 ABCDE a diffusé le communiqué suivant (Corse Matin du 3 juillet):

 

Entre conférence de presse à huis clos et démonstration corporatiste largement chroniquée, notre association ABCDE a été maintes fois citée et interpellée, et tient à s'exprimer.

        

 L'association ABCDE, dans son recours contre le PLU, défend avant tout l'intérêt collectif. Dans le droit fil de la lutte menée (et gagnée) contre le PADDUC,  de la remise en cause d'une économie exclusivement résidentielle, du combat pour l'application de la Loi Littoral, outil essentiel et qui fait tant bien que mal ses preuves depuis 25 ans.  Suffisamment pour attiser la colère de ces "socio professionnels" qui défendent naturellement leurs intérêts particuliers, et à travers eux  ceux d'authentiques spéculateurs pour lesquels la manne d'une économie résidentielle  et les flux de capitaux plus ou moins avouables qu'elle engendre est l' unique vision d'avenir pour notre cité.

 

 Le marché captif de ces somptueuses résidences qui ne verront pas le jour dans les zones annulées par la Cour d'Appel de Marseille échappe à la majorité des entrepreneurs et artisans. Un parcours dans le territoire bonifacien donne à voir un bâtiment qui prospère, avec des centaines de chantiers en cours, des petites ou moyennes structures d'accueil : Bonifacio est très loin d'être la réserve verte de la Corse, la fréquentation touristique actuelle en est la meilleure preuve.

 

 A qui veut t'on faire croire que l'annulation du secteur de Corcone-Saint-Jean  Falatte compromet l'avenir de Bonifacio ? La partie la plus proche du littoral étant protégée, et c'est bien ce qui chagrine ces entrepreneurs,  c'est sur ces secteurs à peine en retrait, avec vue sur les îles, et proximité du golf que se concentre la spéculation actuelle : lotissement de standing, villas haut de gamme, etc.  A qui veut t'on faire croire que ce sont les Bonifaciens qui sont lésés  lorsque, sur cette zone, un hectare et demi de terrain s'y  négocie à 6 millions d'euros !? Est-ce que" vivre et travailler dignement chez nous" consiste à construire des palais pharaoniques pour publicitaires bronzés sur nos sites remarquables et  gonfler artificiellement les entreprises ? Ce n'est en tout cas pas notre conception de la dignité que nous partageons avec tous ceux qui, à Bonifacio et en Corse, se sont insurgés contre le PADDUC  et œuvrent au quotidien pour la préservation de notre identité et de notre terre.   

 

 Que dire aussi du double discours  des représentants de l'Etat, s'excusant presque auprès des plaignants d'avoir à appliquer la loi et les décisions de justice ? Dans ce registre l'exemple de Cavallo frise le ridicule. Le "consensus ou le cas par cas" proposé  à travers  le RNU,  s'attachera t'il aux besoins de notre société bonifacienne résidente,  ou servira t'il   uniquement  les gros projets ?...

 

 

 

 

 

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  • A Bonifacio, Corse du Sud, ABCDE (Association Bonifacienne Comprendre et Défendre l’Environnement), association agréée, défend, depuis 1996, en toute transparence l’idée d’un mieux-être à partager dans le respect des paysages et du patrimoine.
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